Deux semaines passées à Tautavel avec un premier point négatif, le vent. Un vent présent pendant plus de 10 jours qui m'oblige à chercher des sites protégés. Ainsi ma quête me permet-elle de découvrir une plage le long du Verdouble (y servent-ils un 102 en l’honneur de Serge ?) où je verrai dans la même après-midi, Talavera aequipes, Euophrys herbigrada, Neaetha membrosa et Phlegra bresnieri.
 Que du bonheur ! J'avais déjà rencontré toutes ces espèces auparavant, mais si mon but est d'en trouver de nouvelles, il est aussi d'améliorer la qualité de mes photos et là, j'ai été gâté.
J'avais décalé mes vacances par rapport à 2014, pour essayer de débusquer une Salticus qui n'avait pas été identifiée. Malheureusement, je n'en ai trouvé que 2 et juvéniles de surcroît donc pas d'évolution de ce côté. Par contre, j'ai retrouvé une illustre inconnue que j'avais rencontrée une seule fois l'année passée. Cette fois, je l'ai croisée à de nombreuses reprises. Le couperet est tombé : Pseudeuophrys lanigera. Pour les néophytes, cette espèce est commune et donnée pour vivre près des habitations, ici nous sommes en pleines Corbières avec une habitation tous les km… Point positif, nous en connaissons un peu plus sur cette espèce pas toujours synanthropique.
J'ai pu retrouver Pierre Oger accompagné de Johan Van Keer à Baixas où, chacun à sa manière a débusqué quelques huit pattes. Grâce à leurs déterminations, j'ai acquis une certaine compétence dans le domaine des Icius et je pense qu'il est possible de déterminer les mâles adultes sans trop de problèmes (j'entends déjà les foudres qui approchent ;-)).
C'est la veille de mon départ de Tautavel que je fis la rencontre, rencontre que je n'attendais décidément plus, avec la poupée Barbie (Saitis barbipes pour les néophytes) : sur le mur du gîte, un magnifique mâle qui, à l'œil nu, sait passer inaperçu et ne révèle pas si facilement l'étendue de sa beauté. Par contre, une fois l'œil collé derrière l'objectif, on se dit que c'est du grand art.
Vient ensuite une semaine à Nohèdes sur les traces de J.C. Ledoux & Co qui ont sévi dans ce secteur dans les années 1993. Le spectacle que j'ai devant les yeux est grandiose mais impossible de prospecter sans devoir grimper. Pour moi qui ne suis pas sportif, c'est cool... Je m'aperçois vite qu'ici la poupée Barbie est commune, j'en profite donc pour améliorer ses portraits. Je retrouve des espèces que je n'ai pas rencontrées jusqu'ici dans les P.O. comme Salticus scenicus, Evarcha arcuata, Pseudeuophrys erratica, Heliophanus aeneus et même Sitticus pubescens. Je croise aussi la route d'Evarcha michailovi qui semble commune par endroit. La seule nouveauté de Nohèdes sera Sibianor tantulus, aux pattes si particulières.
Enfin pour finir, je passe du Massif pyrénéen au Massif alpin avec l’idée de débusquer Sitticus longipes à haute altitude car citée pour vivre entre 2 500 et 3 000 m.
Malheureusement à cette altitude le mois de juin est précoce pour espérer la trouver, les neiges sont encore présentes et la température, à moins que cette espèce ne soit accro aux sports de glisse, ne doit pas la pousser à sortir.
Je me suis donc rabattu sur des sites moins élevés, avec succès puisque j’y ai découvert 2 nouvelles espèces pour moi, Sitticus rupicola et surtout Sitticus atricapillus.
J’ai aussi trouvé un genre de Pseudeuophrys à 2 300 m d’altitude. J’étais persuadé d’avoir affaire à une nouveauté mais décidément, je n’ai pas chance avec ce genre car il s’agissait là aussi de P. lanigera. Que sur les habitations qu’ils disaient...

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En naviguant sur notre site vous acceptez l'installation et l'utilisation des cookies sur votre ordinateur.